Domaine Albert Hertz
Albert et Frédéric Hertz
C’est à Eguisheim, dans une maison construire au milieu du 19ème siècle, que la famille Hertz s’est installée en 1950. Domaine viticole et maison d’hôte, à l’époque première du village, on peut aujourd’hui y rencontrer 22 cuvées, « toutes différentes et légitimes », élevées par Albert et son fils, Frédéric. Très complices, les deux hommes partagent la même philosophie du vin, “élaboré d’abord à la vigne, non en cave”, et dont il faut mettre le terroir en avant et replacer le cépage au second plan.
Sur les 9,5 hectares de vignes aujourd’hui exploitées, le travail manuel, considéré plus précis et soigné, est privilégié. Les produits de synthèse ont totalement été abandonnés dès 1982 pour mettre en place les premiers apports de compost et le labour. A son retour de Beaune, après une formation en commerce des vins, Frédéric se souvient de ne pas avoir reconnu les vins, « comme s’ils avaient eu leur phase d’adaptation ». Après la certification AB en 2008, Demeter en 2011, la labellisation Biodyvin vient finaliser la démarche en 2013, année du premier millésime de Frédéric.
En cave, les vinifications se font avec le moins d’intrant possible. En 2015, Frédéric propose de ne pas sulfiter certaines cuvées, “pour voir comment les vins évoluent”. Les résultats concluants encouragent le père à poursuivre dans cette réflexion, « toujours avec prudence ». De son côté, après ses expériences sur deux grands domaines néo-zélandais en biodynamie, puis auprès d’un négociant en Afrique du Sud, Frédéric prend progressivement ses marques sur le domaine familial. Officiellement dans l’entreprise aujourd’hui, le jeune vigneron est présent à la vigne sans pour autant cacher sa préférence pour la cave et le commerce, dont il a pris la relève. Encouragé par son père, Frédéric développe depuis peu ses propres cuvées.
Laurie Wendenbaum
