Du Vin aux liens Domaine de la table rouge Claude et Philippe Chignard vendange

Domaine de La Table Rouge

Claude Cabel-Airaud et Philippe Chigard

Noizay – 80 ares

Le domaine de la Table Rouge est un micro domaine : 80 ares, répartis sur 4 parcelles, où se trouvent des vignes de chenin, cabernet et gamay. Avec un rendement de 35hl/ha en moyenne, Philippe Chigard et Claude Cabel Airaud produisent entre 5000 et 8000 bouteilles. Ils ont commencé à jardiner une parcelle de vigne, à vinifier pour leur consommation personnelle et aujourd’hui nous avons la chance d’en profiter nous aussi. Formé à Beaune, Philippe est prestataire en traction animale auprès de vignerons de la région. La première parcelle de vigne acquise, c’était dans l’idée de pouvoir expérimenter, démontrer et présenter son travail comme un artiste présente son « book ». C’est Tanguy Perrault qui l’appelle un jour pour lui parler d’une magnifique parcelle de vignes: 25 ares de chenin en friches. « On y a posé une grande table rouge, portée à dos d’hommes, au milieu de la parcelle pour y inviter les copains et discuter du projet…

Du vin aux liens Alsace Claude et Philippe Chignard Aout 20 couple de vignerons, domaine de vin alsace
Du vin aux liens Alsace Claude et Philippe Chignard Aout 20 dégustation de vin

Autour de cette table cohabitent aujourd’hui des vignes de tout âge, certaines tout juste plantées et vingt-cinq variétés d’arbres différentes : pommiers, pêchers, pruniers, amandiers mais aussi des lavandes et des petits fruits, ou d’autres variétés moins répandues telles que le cormier. En effet, le projet de Philippe et de sa compagne, Claude, ne s’arrête pas au vin : vignerons-jardiniers, ils cherchent à restaurer les paysages et la biodiversité sur des terres qui ont souffert d’une agriculture chimique.

À chaque cep manquant, Philippe y plante un arbre dans l’idée d’assurer de l’ombre aux ceps un peu partout. Sur une autre parcelle, ce sont des légumes et des plantes aromatiques qui trouvent place entre les rangs. Dans leurs vignes, seul le cheval – qui peut baisser la tête et éviter les branches, contrairement au tracteur – viendra travailler le sol. Depuis la création du domaine, Claude participe à presque tous les étages tout en gardant une activité dans la restauration. Elle rejoint officiellement l’entreprise en 2013, alors que la production augmente et que l’activité de Philippe devient plus solide et se diversifie : Claude trouve sa place notamment sur les tâches minutieuses et le jardin, et va jusqu’à se former à la greffe dont elle fera les premiers essais en 2019. C’est ainsi avec naturel mais prudence que le couple développe une entreprise multi-activiste, devenue viable « pour eux, comme pour le paysage.

Laurie Wendenbaum