Du Vin aux Liens domaine Loberger quatre personnes sur des palettes en bois avec un chien

Domaine Loberger

Jean-Jacques et Céline Loberger

à BERGOLTZ - 8 hectares

Construit dans les années 1600, le domaine Loberger était une ferme en polyculture jusqu’aux années 90, période où Jean-Jacques en prend la succession. Il y avait alors du raisin sur 4 hectares, des vaches, une centaine de lapins et « surtout des asperges ». Pris de passion pour la vigne, Jean-Jacques s’oppose à l’idée de son père de devenir coopérateur et, brevet en poche, décide d’être vigneron.

Si les débuts sont laborieux, la persévérance le récompense. Le jeune homme apprend sur le tas et se forme au travers d’échanges avec les vignerons voisins. À 20 ans, il décide de passer en bio. Son père cède la vigne à son fils qui prend officiellement les rênes du domaine en 1984. Jean-Jacques poursuit la conversion jusqu’à la certification Demeter, obtenue en 2012. La surface va progressivement doubler passant de 4 à 8 hectares, incluant des grands crus et de nouveaux terroirs.

Plutôt du genre à refuser les schémas classiques, Jean-Jacques poursuit ses expériences de vinifications en éliminant tout intrant, dont les sulfites. Avec curiosité et prudence, il observe les résultats, veille à ne pas créer des vins « déviants » et prend confiance tout en restant humble.

Hors de la cave, l’activité tourne également grâce à sa sœur Josiane, active au bureau, aux coups de pouce de son fils et la présence de sa fille Céline, qui rejoint l’entreprise en 2019. En charge de la commercialisation, cette dernière prend également part aux travaux de la vigne et se nourrit des expériences de son père autodidacte et de ses amis vignerons pour mieux comprendre la vinification. Son parcours est à l’opposé de celui de son père, jamais sorti du domaine : Il y a appris son métier, s’y est marié et y vinifie. Car à l’époque, « c’était comme ça. » Au contraire, la jeune femme choisit d’explorer d’autres territoires avant de s’ancrer : son parcours en commerce international et sa formation viti-vinification à Angers l’amènent à visiter un grand nombre de domaines et découvrir d’autres cultures, états d’esprits et façons d’aborder le vin.

Très différents de caractère, le père et la fille se complètent bien. Céline apprécie le côté engagé de Jean-Jacques, “qui va toujours au bout des choses”.

Aujourd’hui, au domaine Loberger, on n’élève plus ni vaches, ni lapins, mais une belle gamme de vins authentiques et vivants.

 

 

Laurie Wendenbaum

Du Vin aux liens Domaine Loberger photo noir et blanc